Ankh Sculpteur graveur |
Poèmes
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« Arbre, tends-moi la main Ta main fraîche et profonde Car j’ai besoin d’une main Comme la tienne accueillante Arbre, tends-moi la main Ta main d’ombre vivante Car j’ai besoin d’une main Pour m’aider de part le monde » Colette Alexis |
L’homme qui dort « Il est cet arbre couché aux racines profondes Il est ce vivant dépouillé Que la nuit lave et recueille l’homme qui dort Tenant ses rêves à pleines mains
Les plus vieilles nuits du monde Sont venues le visiter |
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---------------------- Mémoire du bois Mémoire de l’eau Mémoire du temps Que dirait l’arbre ? S’il était encore graine Volant au vent Son cœur de bois Nous parlerait de la terre De ses racines entremêlées Puisant la sève Et la mousse verte des pierres Que dirait l’eau ? Nous raconterait-elle le nuage et la pluie Ou bien encore La source claire de ses rivières L’onde de la vie ? Esprit de bois , esprit qui coule Ouvre les cercles Tu nous réchauffes, nous désaltères Feu et fontaine Et nous relies au ciel… Ankh ----------------- |
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Ecrits : Extrait de Anne Desjardinsà propos du Pont Arc en Ciel : …Comme l’arche de Ankh, créée pour des enfants dans une école. Il s’agissait au départ d’un jet de pluie. Destinée aux malades du parc d’un hôpital, la cascade est devenue pont. Les boules s’élèvent d’un côté pour redescendre de l’autre. Le passage de l’état de malade à celui de « rétabli ». Ankh rétablit l’équilibre en soudant sur place les arceaux. Les patients suivent son travail. Eux aussi sont concentrés. Ils doivent enchaîner leur pas de malade dans une progression définie. Pas de souris des premiers jours qui se font dans les couloirs. Ils regardent Ankh depuis la fenêtre. Pas de géants pour certaines guérisons. Puis promenade dans le parc. Ils lèvent leurs yeux vers l’arche qui s’élève et prend forme. Ils pensent au jour où elle sera finie. Ils pensent à ce jour lointain où ils passeront dessous avec leur petite valise pour rentrer chez eux. Ils lèveront les yeux vers les boules de lumières suspendues un instant au dessus de leur tête. De leur couleur pétante, elles chanteront leur guérison. Voilà un feu d’artifice qui dure tant que les yeux sont levés. Un instant de magie qui ne serait pas destiné à l’éphémère… ---------------------------- A propos de l'exposition dans les Jardins de la Préfecture (Conseil Général en 2004) SENSIBILITES : " La pluie arc en ciel " : " J'ai voulu tout d'abord représenter des cascades, l'eau qui coule et qui pénètre la terre. Mais l'eau nous vient du ciel et c'est cette eau qui coule en chacun de nous L'eau c’est aussi de la lumière, une vibration de couleurs qui la composent et c'est pour cela que j'ai appelé ce travail " la pluie arc en ciel " comme un hymne à la vie. Puis il y a autre chose : La sensibilité, mais pas la sensibilité personnelle, la sensibilité du monde, celle qui nous entoure. Toutes les sensibilités, c'est de celle -ci que j'ai envie de vous parler. Et parce que vous l'avez sans doute aussi vécu lorsque vous êtes assis ou couchés dans l'herbe en été et que les herbes sont hautes et que leurs tiges se balancent au vent, et se recourbent fragilement sous l'effet de la brise. C'est de cette observation là qu'est née ma réflexion, que la vie se tient dans cette fragilité là, cette sensibilité là. Et qu'est ce qu'un artiste, s'il n'est pas là pour nous parler de la vie et de l'essence des choses ? Ankh, le 17 juin 2004 --------------------------------- Texte écrit pour « La Marelle », réalisation sur le plateau de Calern ( 06) en 2001 : « A Caussols la terre est encore vierge, elle a gardé cette authenticité sauvage. A Caussols, les étendues sont immenses, à perte de vue et l’on se prend à marcher sans but, droit devant sans savoir, en s’oubliant, en aspirant l’espace goulûment, à pleins poumons, en perdant son regard loin, loin, le plus loin possible derrière l’horizon, derrière cette chaîne de montagne qui fait écran, mais si loin et l’on s’enivre du silence, de ce calme et de cette quiétude qui vous envahit. Seuls quelques bories d’un autre âge et murets de pierre sèches rythment le paysage. Quelques pistes à peine esquissées, rappellent la présence discrète de l’homme. Souvent je m’arrête et me couche dans l’herbe, je ferme les yeux et je m’imagine tel un oiseau planant, libre au gré du vent. Là où au premier abord il ne semble plus y avoir de vie, pourtant il y a tout ! La vie est là si forte, avec ses odeurs, ses senteurs, ses couleurs, les bruissements d’ailes, le vent qui vous caresse ou vous mord au visage. C’est pour moi le retour aux origines, le désir enfoui de me retrouver dans le ventre de ma mère car c’est la TERRE .J’aime quitter le bruit des villes et leur vacarme assourdissant, le bruit des hommes et leur folie. Et la nuit, on est plus près des étoiles. Je veux retrouver l’enfant qui est en moi, et qui ne m’a jamais quitté et réaliser « in situ » une installation qui vous replongera d’un seul regard dans le monde de l’enfance, de l’innocence, du jeu… C’est le jeu de la marelle. Comme lorsque vous poussiez gaiement du pied cette pierre plate et la faisiez glisser jusqu’au ciel et parfois en enfer. C’était un jeu ! Et maintenant, le jeu c’est la Vie mais ce n’est plus du jeu… Heureusement que le ciel est parfois si bleu… » Ankh ---------------------------- |
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